top of page
en pleine divagation

crédit photo : Caroline LION

RACINES ?

Suis-je (encore) trop fluide

pour faire une définition solide ?

« Je » est mutante mutine.

Ne vous fiez pas à mon air farouche,

il se peut que je sois à côté de la plaque.
(S’il en existe une.)
« Je » est tectonique.

Je suis née sur la côte ouest américaine, mais c’était un accident.

« Je » est un accident ?

J’ai grandi à Paris,

mais ça n’a pas beaucoup d’importance.
Plantule déracinée,
sans pot fixe,
j’aurais pu grandir ailleurs.

« Je » est un ailleurs...

Quand j’étais petite-grande :

je ne savais pas ce que je voulais faire. Mis à part rêver.

Ça existe, comme métier : rêveuse ?

 

J’ai toujours fantasmé d’être vieille.

En attendant, il faut tracer un chemin, jusque moi vieille.
 

Alors une fois grande-grande,

il a bien fallu choisir.

Tiraillée entre la raison et le reste,
ma tête va à l’université

(elle n’y tiendra pas longtemps,

et s’arrachera des bancs de l’école),

tandis que mon corps se dirige

tout naturellement vers la scène :
à l’école de Chaillot d’abord,

puis au conservatoire Paris VIII,

avec Élisabeth Tamaris, Marc Ernotte, Nadia Vadori-Gauthier.

RHIZOME

Est-il besoin de tout raconter ?

Ce serait un peu long !


Gardons l’essentiel, ce qui m’a tissée.
« Je » est un tissage.

 

Dans la folle jeunesse,

je rencontre Caroline Lion,

et virevolte dans ses performances expérimentales du TUUT/THÉÂTRE.

 

Puis, je tombe en amour

d’une Grèce stratifiée, où la crise

flambe (sur) les rêves des hommes,
où des pierres vibrantes de mémoires côtoient les poubelles du monde,
et que sur tout cela, parfois,

une fleur pousse au soleil.

 

Pendant 3 ans,

je rencontre la ville et les vivants,

j’effleure l’improvisation vocale

avec Savina Yannatou,

Et surtout,

je découvre les arts du récit.

À Athènes, le conte m’ouvre les bras.



De retour au pays d’enfance,

 

Je me lie aux Djinns, troupe hybride de MmoOô ~ marionnette, masque, ombre, objet, et (tellement) ôtres…


En 2022, j'intègre

le LABO de la Maison du Conte,

sous la direction de Rachid Bouali, Annabelle Sergent et Marien Tillet.
Coeur~paillettes.

c h e m i n

HORIZON(s)...

Et à présent ?

Tout reste à vivre !

Je dirais que...

j’explore une parole à la fois poétique, joyeuse et engagée

pour pétrir notre sensibilité,

sans faire fi d’une certaine légèreté.

Je raconte des histoires

pour mieux dire le réel.

Ou l’inverse, peut-être ?

Quoi qu’il en soit,

le fabuleux n’est jamais loin…

 

Je puise dans les mythes et les contes, digère les images,

métabolise les symboles,

mâche tout cela dans mes mots,

pour (tenter) d’entrer en résonance

avec des petits bouts du monde.

 

À travers les récits, je crois que je cherche

(et parfois même je trouve ?)

une manière de faire de l’art visuel vivant, en proximité avec celleux qui m’écoutent ~

Un univers invisible se déploie

dans les imaginaires,

Et tout un éventail de sensations :

odeurs, ambiances, moiteur…

 

Ça boite, ça rit, ça plonge, ça décale,

ça floute les frontières.

La faille y a son importance,

l’endroit de l’imparfait, de l’imprévu,

de l’indompté.

Parfois même, ça ouvre les por(t)es de nos espaces intimes, ça troue nos profondeurs.

 

Quand c’est un peu réussi.

bottom of page